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Par Cosette Odier
Au début des années 90, Jean-Claude et moi avons fait partie de la première volée de superviseurs formés en Suisse romande par des suisses romands. En effet, la volée des pionniers qui nous précédaient, avait reçu sa formation de superviseurs allemands et hollandais. Deux tendances de supervision se dessinaient à l’époque : une héritée d’Amérique du Nord qui intégrait des éléments didactiques au CPT et une tendance héritée des Pays Bas et d’Allemagne centrée principalement sur la connaissance de soi et l’intégration plus intuitive d’éléments de connaissance.
Pourquoi toute cette introduction pour rendre hommage à Jean-Claude ?
Parce que c’est dans ce contexte de certaines tensions entre écoles de supervision et entre une génération pionniers superviseurs et une génération qui animait les premiers CPT en Suisse romande que j’ai connu Jean-Claude. J’ai tout de suite découvert ses qualités de médiateur, de pasteur qui sait écouter et aider à trouver les voies de concordance.
Pendant la première décennie de l’Association de supervision pastorale en Suisse romande fut un président mais surtout un ami fidèle et solide. Il fit des liens avec des personnes ressource en Suisse allemande, en France pour aider la supervision pastorale à couvrir les champs les plus larges possible : de la supervision individuelle et de groupe à l’animation de CPT fractionnés ou d’un bloc. Jean-Claude savait voir les convergences plus que les divergences. Il a aussi largement contribué à faire connaître la supervision dans nos diverses églises et à motiver leurs instances à la voir comme un outil de soutien à toute activité pastorale.
Nous n’étions pas toujours d’accord mais nous avons toujours pu nous mettre d’accord !
Je garde de Jean-Claude le souvenir d’un homme droit, tendre, ouvert, amical, ancré dans une foi joyeuse et d’un superviseur créatif et fidèle.

Par Daniel Pétremand
C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Jean-Claude, notre collègue plein d’en-thou-siasme ( !) pour la supervision : jusqu’au bout, il a souhaité rester présent, actif dans cet accompagnement pastoral dans lequel il mettait beaucoup de lui-même, d’abord en Romandie, puis jusqu’au Congo.
Une des grandes qualités de Jean-Claude a été de vivre et de partager la richesse de la Parole qui vient véritablement s’incarner dans la personne en activité ministérielle.
Pour lui, autour de lui, l’Évangile entrait en résonance avec le corps et avec l’esprit, avec le présent et avec l’histoire de vie, renouvelant l’esprit du service et l‘empathie.
Dans ce sens, en parallèle avec les sessions CPT en milieu hospitalier, Jean-Claude a développé en Suisse romande le modèle de CPT fractionné (4 fois 1 semaine) à Montmirail, rendant cette démarche de formation accessible à nombre de personnes actives dans les Eglises.
Tristesse disions-nous… Mais aussi reconnaissance pour tout ce que Jean-Claude nous a donné en tant que formateur et en tant que collègue dans le cadre de l’Association, pour tout ce qu’il a semé, arrosé, et récolté également de graines de foi et de communion, d’amitié. Merci de tout cœur Jean-Claude !